Bonjour,
J'ai 25 ans, j'ai été diagnostiqué Asperger il y a de cela 7 mois par Myriam-Noël Winderling (elle a écrit un livre sur les Aspie et autistes de Haut-Niveau.)
Je n'ai pas été surpris, mon père ayant tout un tas de "symptômes" démontrant qu'il était Aspie lui aussi, et que moi-même je me sentais de plus en plus extraterrestre.
J'ai eu pas mal de périodes dépressives dans ma vie, je penses même avoir vécu dedans pendant la majeur partie de ma vie.
Pendant mon adolescence, j'ai souvent pensé à me suicider. Je me suis retrouvé plusieurs fois sur le bord de ma fenêtre à me demander pourquoi je n'en avais pas le courage. Je n'ai jamais compris cette théorie de la vie comme étant une chance. Il n'en est rien de mon point de vue. Parce que aujourd'hui, la plupart des enfants nés en occidents sont voulus (contrôles des naissances), et donc on n'est plus le fruit du hasard. On est cherché, désiré. Les parents veulent avoir un enfant, pour eux. Leur vie. Pour combler leur idéal de vie. Mais l'enfant n'a jamais rien demandé. Alors il nait, on lui explique que la vie c'est merveilleux, qu'il peut faire ce qu'il veut.
Moi, je n'ai jamais su quoi faire de la mienne. Tout m'intéresse, très peu de temps. Je sature. J'ai une deadline de 6 mois. Après il faut que je change. Par exemple, ayant raté mes études au lycée, j'ai pris la décision de passer un DAEU. Je m'y attèle donc, j'ai tenu même pas un semestre. Je suis toujours inscrit, mais ça ne m'intéresse plus.
Et je me suis rendu compte que tous le monde voulais quelque chose de moi.
Je penses que c'est le pire. Parce qu'au final, notre existence n'est que un rapport aux autres. On n'a aucun pouvoir sur notre vie. On est le fils de nos parents, on est l'ami de quelqu'un, le petit ami de quelqu'un d'autre encore. C'est tout ce qu'on est. Sans eux, on est une coquille vide, inutile. Notre seule place est dans leurs coeur. On doit vivre, et peu importe ce qu'on peut vivre, pour leur bonheur.
On a beau tenter de leurs expliquer qu'on n'est pas heureux, qu'on n'en peux plus, pour eux, la vie faut la vivre, même si on en a pas envie, juste pour ne pas les rendre malheureux, eux.
On est tous l'animal de compagnie de quelqu'un d'autre, grossièrement résumé.
Comme vous l'avez surement constaté, je ne suis pas un joyeux luron, mais la réel raison de ma présence ici, c'est de savoir si quelqu'un conçois les choses comme je le fais, et comment vivre avec cette pensée, car moi, très sincèrement, je suis à bout. Je vois de plus en plus noir, et tous ce que j'observe autour de moi me donne raison...
Merci de vos réponses...