Svad a écrit :Est-ce que tu envisages de passer un test de QI pour éventuellement confirmer l'hypothèse de douance ?
Dans les faits, lorsque j'ai résolu en 12 minutes un problème réseau sur lequel 16 collègues travaillaient depuis 4 jours, ou lorsque j'ai écrit en 1 heure 55' une application que 2 programmeurs n'avaient pas été capables de réaliser en 6 semaines, je réalise que j'ai un certain potentiel. Mais c'est souvent incompréhensible pour la masse, collèges et hiérarchie préfèrent se passer de mes services plutôt que de conserver un élément peut-être brillant -à certains moments, pas toujours-, mais "incontrôlable" à leurs yeux. Mes succès par trop spectaculaires ont toujours été suivis par un licenciement, mon parcours professionnel est des plus chaotiques.
Svad a écrit :Quelles sont les différences entre les façons de montrer et d'identifier les émotions pour les NT et les autistes ?
Montrer ses émotions est pour le NT une façon de faire partie du groupe. Il est communément admis par exemple que l'on pleure à l'enterrement d'un proche, que l'on rie aux pitreries d'un clown, ou que l'on soit affecté par une longue période de mauvais temps. Le NT partage ses émotions, se plaît à identifier une même émotion sur les visages des autres personnes, ça renforce son sentiment d'appartenance au groupe et donc de sécurité.
Ce sont de vraies émotions, elles ne sont ni calculées ni simulées. Mais le vécu du NT fait qu'il met, qu'il doit mettre ses émotions dans cette perspective d'animal grégaire.
L'autiste ou l'asperger qui ressent un trouble très fort le ressent pour lui, le groupe l'indiffère. L'aspie n'a pas conscience qu'il pourrait (devrait selon les conventions) les partager.
En tant que NT, c'est du win-win: je partage donc mes émotions sont extériorisées, et elles sont reconnues par le groupe. Je peux doublement en réduire les effets négatifs. D'autres les reconnaîtront, me prendront en pitié, me consoleront ou riront avec moi. Comme pour la communication non-verbale, l'aspie n'a pas cette facilité ou cette "impudeur"(?)
J'ai eu récemment une jolie discussion avec un apsie sur le fameux "comment vas-tu?". Il me disait que cette question était vide de sens pour lui, et qu'il répugnait à l'utiliser. Alors que pour moi NT, c'est juste une convention, qui n'a effectivement pas plus de sens qu'un ping entre 2 adresses IP. Mais ça permet à 2 entités de se reconnaître. Les conventions veulent que la personne apostrophée réponde au minimum "bien merci", voire risque un "et toi?" si on a des liens d'amitiés ou si on ne s'est pas vu depuis longtemps. Objectivement, ça n'a pas vraiment plus de sens pour moi NT de poser la question"comment vas-tu?" que ça n'en a pour mon copain aspie, mais ça a une fonction. Et c'est plus facile que de se demander ce qu'on pourrait bien se dire...
Amicalement,
Jeferson