n0x a écrit :Les gens utilisent souvent le terme surcompensation pour désigner les capacités des aspergers surdoués à s'adapter à leur environnement.
Ma question est : comment objectivement constater qu'il y a bien surcompensation ?
Je me suis rendu compte de cette
surcompensation par les phases de fatigues extrêmes que cela provoquait au bout de quelques temps.
Je me retrouvait las, exténué et sans envie de rien.
Je trouvais étrange que cela n'arrive pas aux autres.
- Dans un premier temps, je pensais que cela leur arrivait aussi mais que ne les connaissant pas, ne les suivant pas 24h/24, je ne m'en rendait pas compte.
Il m'a fallu vivre en appartement étudiant auprès d'autres personnes pour me rendre compte que ce n'était pas le cas.
- Dans un second temps, je me disais que je devais avoir une tolérance moindre et qu'il fallait que je me repose davantage. Ce que je fis jusqu'à ce que vive avec ma femme qui trouvait bizarre mon comportement avec les autres par rapport aux moments où j'étais à la maison, seul avec elle, et qui trouvait étrange que je sois autant fatigué après une soirée avec des amis. Elle trouvait que c'était des moments qui auraient normalement dû être relaxants et ressourçants.
J'ai donc fait un lien entre cette fatigue et mes relations extérieures sans pour autant en trouver toutes les conséquences ni que cela provenait d'une "surcompensation".
C'est en lisant le blog d'une Aspie que toute la lumière m'est apparue. J'ai fait les liens entre mes relations sociales, ma façon de procéder et cette fatigue sous la lumière d'une éventuelle "surcompensation" et là, toutes les pièces du puzzle se sont emboitées parfaitement.
n0x a écrit :Les gens utilisent souvent le terme surcompensation pour désigner les capacités des aspergers surdoués à s'adapter à leur environnement.
Je ne pense pas que cela concerne exclusivement les aspies surdoués. Je pense que tous les aspies sont concernés par ce phénomène de suradaptation, de tenter, en tous cas, de mettre des stratégies d'adaptation en place et de les garder ou de les abandonner en fonction de leurs réussites ou de leurs échecs. Ce n'est qu'une impression, n'étant pas officiellement aspie, je ne pourrai pas t'affirmer cela. En tout cas, je ne pense pas être surdoué.
n0x a écrit :Quand j'entends surcompensation, me m'imagine un puissant effort conscient et volontaire.
Oui pour le puissant effort car cela a pour contrepartie une énorme fatigue psychologique.
Conscient et volontaire, pas forcément, ce n'est pas mon cas, puisqu'il a fallu que je m'en rende compte... Je pensais vraiment que c'était le cas pour tout le monde et que je n'étais pas différent d'eux mais que cela me gênait davantage.